Homélie du dimanche 26 juillet 2020 – 17ème Dimanche du Temps Ordinaire – Année A

Par le Frère Jean-Baptiste

Le texte de cette homélie n’a pas été relu par le prédicateur. Le style oral a été conservé.

 

Frères et sœurs,

En ce dimanche de l’année A, de nouveau, Jésus nous raconte trois paraboles qui apportent la conviction du caractère irremplaçable du Royaume.

Il nous présente d’abord deux petites paraboles assez semblables avec un message à peu près équivalent.

La différence entre ces deux paraboles nous apparait dans le fait que la première, le trésor découvert dans le champ, n’est pas cherché ; alors que dans la deuxième, la pierre précieuse est volontairement recherchée.

Les deux circonstances peuvent illustrer deux moments du cheminement de notre vie chrétienne, au cours de son histoire personnelle, qui trouve, un jour ou l’autre, le trésor caché par hasard ou la pierre précieuse après une recherche perspicace.

Le paysan ou le négociant ont en commun d’être animés, après leur découverte, d’une prudence calculatrice qui les amène à prendre une décision personnelle radicale. Tous deux, sans doute, appartiennent à la tradition judéo-chrétienne, ils savent la valeur inestimable d’acquérir au prix d’un renoncement le Royaume que Dieu leur offre.

Mais ce ne sont pas tous les hommes qui ont le privilège d’acquérir l’objet de leur désir, fut-il élevé à la dignité du bonheur éternel, déjà, plus ou moins, implicitement poursuivi. Aussi reste-t-il un dernier moment qui concerne tous les hommes prédisposés à prendre part au Royaume : c’est ce que la troisième parabole nous révèle, et là, Dieu a entièrement l’initiative avec le grand coup de filet jeté dans la mer pour ramener toutes sortes de poissons ; les poissons étant les hommes… on doit voir là, l’appel que Dieu adresse à tous les hommes, de découvrir au long de leur existence leur conscience profonde, de percevoir et de décider dans l’alternative, le choix entre le bien et le mal qu’ils vont entrevoir.

Tous les hommes de bonne volonté, à travers leurs diverses occupations, sont en quête de vérité et de bienveillance pour eux-mêmes et pour ceux qu’ils côtoient. Ils connaissent d’intuition profonde que le bien existe par lui-même et en faveur des hommes. Ils pressentent d’une manière ou d’une autre qu’il y aura une juste rétribution après la mort.

Oui, Dieu est immensément grand. Il est la bonté même qui se donne à partager à toutes les créatures. Tous les hommes, avec leur intelligence et leur liberté, devinent qu’ils sont engagés dans une aventure unique à laquelle ils devront rendre compte.

Dans la première lecture, on l’a dit, c’est la crainte de Dieu qui a poussé le roi Salomon, au début de son règne, à crier vers Dieu, pour lui obtenir un cœur attentif afin de gouverner son peuple et savoir discerner entre le bien et le mal. Sans doute a-t-il pris conscience, peu à peu, dans l’exercice de sa charge, de cette sagesse : que toute chose contribue au bien de ceux qui aiment Dieu.

St Paul a repris cette sentence de sagesse, et incluant même les choses mauvaises, à condition qu’elles soient reconnues comme telles et désavouées devant Dieu.

St Augustin osera dire clairement, même : « le péché peut contribuer au bien de l’homme, une fois qu’il se convertit à Dieu ».

Les chrétiens ont cette capacité de positiver toutes choses sous le regard de Dieu. Ils doivent se reconnaitre animés de la charité, en abandonnant à Dieu seul le pouvoir du jugement. Ce jugement qui aura lieu à la fin des temps.

Jésus nous précise que ce sont les Anges de lumière qui viendront séparer les méchants des justes, parce que les méchants auront volontairement transgressé leur conscience qui leur donne de discerner par l’étincelle divine, qui git dans leur cœur, la vérité du mensonge.

Frères et sœurs, sachons rendre grâce à Dieu d’avoir communiqué aux hommes des Dons aussi précieux que son intelligence et la liberté ; et l’audace de nous avoir créés alors que nous pouvions nous révolter contre Lui par manque de reconnaissance et de piété.

Oui, à Lui seul, nous devons rendre justice et rendre gloire.

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