Homélie du Dimanche 1er Septembre 2019

22ème dimanche du temps ordinaire – Année C

Par le Père Jacques de Foïard Brown

Le texte de cette homélie n’a pas été relu par le prédicateur – Le style oral a été conservé

 

À partir des textes de cet évangile d’aujourd’hui : on ne se fait pas prier de critiquer les chrétiens qui s’en inspirent. Et de les accuser, de nous accuser, d’être intéressés !

Puisqu’en agissant ainsi, comme Jésus nous le propose, comme le Christ prescrit, nous gagnons notre Ciel… un bon investissement, n’est-ce-pas ?

Un bon calcul : on renonce à une présente jouissance pour être assuré d’un bon traitement à l’avenir. Naturellement, cette interprétation s’appelle une caricature. Et on a oublié le contexte, qui est tout l’Évangile, où tout l’enseignement du Christ, c’est la gratuité parfaite ! Et on ne fait rien par calcul !

On a oublié qui est Celui qui nous parle !

Il n’y a aucune récompense. C’est le Don que Dieu fait de lui-même !

Il contient tout, tout le cosmos et bien plus encore !

Donc il n’est pas question d’un calcul, il s’agit de la folie de l’amour qui est « pochée » à chaque page de l’Évangile. Cette folie… qui vient de Dieu qui frappe à la porte, et Il nous dit « ouvre et j’entrerais… nous entrerons, le Père et Moi, avec naturellement l’Esprit Saint »… car Ils ne sont jamais séparés, et « nous prendrons notre repas avec toi ».

C’est ça la récompense !

Et de toute façon en agissant comme le prescrit le Christ, on ne va même pas au Ciel… on ne va pas au Ciel, on le devient !

Mais on le devient comment ? Et bien, quand on ouvre la porte au Seigneur qui frappe… et qu’Il entre (qu’Ils entrent)… prendre le repas avec nous.

C’est-à-dire que c’est nous qui devenons « Ciel » car le Ciel, c’est là où Dieu est présent !

Et là où Dieu est présent, il n’y a pas de place pour le calcul.

Cet évangile d’aujourd’hui, comme chaque page de l’Évangile, nous enseigne quoi ?

La contemplation.

Comment nous enseigne-t-il la contemplation ?

Parce qu’il nous enseigne de mettre de côté la suffisance qui est l’antithèse de la contemplation.

Et si après la porte ouverte à Dieu qui frappe, qui prend son repas avec nous… nous devenons Ciel en accueillant le Don de Dieu, que Dieu me fait de Lui-même… voici que nous nous donnons à notre tour. Et c’est cela la contemplation !

Rien d’autre ! C’est notre vocation à tous ! La vocation première de tout chrétien, pas seulement des moines. C’est la vocation, éventuellement, de tout humain à l’appel de Dieu ! Du premier homme jusqu’au dernier ! De la première femme jusqu’à la dernière !

Et ainsi si l’on accueille cet évangile, certainement que nous chercherons la dernière place mais nous ne la trouverons jamais parce qu’elle est déjà toujours occupée ! Par le Christ ! Lui-même !

C’est Charles de Foucauld qui l’a beaucoup cherchée, il ne l’a jamais trouvée ! Peut-être qu’il a pris l’avant dernière, n’est-ce-pas… !

Que ce soit la dernière ou l’avant dernière… notre cœur devient « Ciel » ainsi. Alors il y a une grande joie dans le Ciel – donc dans notre cœur – et les anges se réjouissent de ce qui s’est passé.

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