En 1969, fragiles et âgés, les trois derniers moines qui composent la communauté de Sénanque rejoignent leurs Frères en l’abbaye mère de Lérins.

Privée de ses serviteurs séculaires, l’abbaye perd sa vocation. Pendant près de 20 ans, les voûtes de l’église abbatiale ne résonneront plus du chant mélodieux des Frères. Dans la salle capitulaire ouverte aux vents mauvais, la décision murmurée de fermer Sénanque flottera longtemps encore. Drapé dans un froid mordant, le chauffoir ne se réchauffera plus à la vaillante flambée pascale. Plus haut, le clocher désoeuvré mais valeureux, tentera un temps de porter haut la tradition monastique ; immobiles et solitaires, les cloches resteront pourtant tristement silencieuses.
Durant près d’une génération, les prières ne s’élèveront plus de ce lieu consacré à Dieu.

Après une importante restauration menée par la société Berliet, l’abbaye accueillera jusqu’en 1988 un centre culturel.

En 1988, la communauté des Frères de Lérins compte près d’une cinquantaine de moines. Il est alors décidé de ré-ouvrir Sénanque à la vie monastique.
Ainsi, le 04 Octobre 1988, sept moines font à nouveau résonner la liturgie cistercienne sous les voûtes de l’église abbatiale.

Cette semaine, la communauté des Frères fête le trentième anniversaire de leur ré-installation à Sénanque.

Afin de marquer ce temps particulier, une messe a été célébrée le Lundi 1er Octobre à l’abbaye Notre-Dame de Sénanque, en présence de Monseigneur Cattenoz, archevêque d’Avignon.