Homélie du Dimanche 11 avril 2021 – 2ème Semaine du Temps Pascal – Année B

Par le Frère Jean-Baptiste

Le texte de cette homélie n’a pas été relu par le prédicateur. Le style oral a été conservé.

 

Frères et sœurs, en ce Dimanche, Octave de Pâques, St Jean nous décrit les deux premières apparitions du Seigneur Jésus à l’ensemble des apôtres assemblés au soir de la pâque, puis huit jours plus tard, avec la présence de St Thomas, absent du groupe apostolique la première fois.

Cette dernière apparition met en valeur, plus que la première, l’ostentation des plaies de Jésus, pour convaincre Thomas qui doutait de la Résurrection, de la réalité de ce phénomène inouï du Corps du Christ ressuscité.

« Avance ton doigt ici et vois mes mains » et Jésus d’insister doublement « Avance ta main et mets là dans l’ouverture de mon côté ».

Jésus ne craint donc pas de montrer la trace des clous qui ont transpercé atrocement sa chair, trois heures durant, et l’entaille de son flanc supérieur d’où jaillissent le Sang et l’Eau, abondamment.

On perçoit par cette insistance du Seigneur que ses plaies ne sont pas inscrites en sa chair, seulement comme des arguments pour convaincre les apôtres, mais qu’elles démontrent aussi le prix de l’Amour douloureux que le Christ a enduré pour racheter les hommes de leurs péchés.

Ce Dimanche d’Octave de Pâques s’ouvre ainsi à la dimension universelle de la Rédemption. Le Christ s’est livré à la mort horrible de la Croix. Il a souffert jusqu’à l’extrême en se vidant totalement de son Sang afin que tous les hommes puissent se réconcilier avec Dieu, et entre eux, avec Dieu leur Créateur et Sauveur, et puissent hériter du Royaume préparé de toute éternité pour tous ceux qui croient au Créateur, au Rémunérateur de toutes choses, ceux qui croient en la Justice et la Miséricorde de Dieu.

Les cinq plaies sont des expressions très réalistes de l’Amour que le Christ a éprouvé en tant que Fils lors de sa Passion ; cet Amour extrême pour nous. Ses blessures demeurent des marques objectives de son sacrifice complet de Lui-même pour rétablir l’ensemble des hommes dans le grand dessein d’Alliance pour lequel le genre humain avait été créé. Les stigmates de ce sacrifice salvifique ne peuvent plus être absents de son Corps, même s’il est ressuscité. Beaucoup pensent que la Résurrection se devrait de restaurer parfaitement ce Corps transformé, et par suite logique, effacer les cicatrices des cinq plaies. Certes, la puissance de Dieu a toujours pouvoir de le faire. Cependant, les traces de ces meurtrissures souffertes et offertes pour nous par Jésus notre chef, ont acquises un tel poids de salut et un tel titre de gloire pour l’unique Prêtre, qu’elles paraissent à jamais ineffaçables.

Les marques de la souffrance librement assumée pour l’Amour de Dieu et du prochain des hommes, demeurent des signes expressifs de cet Amour divin, que seule la Miséricorde du Dieu trois fois Saint pouvait, pour notre pardon, offrir.

Ses plaies doivent être toujours présentes à notre liberté reconnaissante et consciente de tous nos manquements devant une pareille révélation de cet Amour plus fort que la mort et du péché.

Aussi le seul obstacle à la manifestation de l’Amour de Miséricorde, est-il le refus obstiné de redécouvrir la relation première originelle à Dieu qui nous donne d’accéder à sa Vie éternelle.

Un tel rejet ne peut s’effectuer que sous l’influence directe de l’Adversaire de Dieu, qui est l’auteur du Mal et du péché. Les anges mauvais nous communiquent leur révolte, insidieusement, en suscitant en nous l’orgueil, une prétendue suffisance de soi, qui est finalement un enfermement sur soi-même, une réponse négative à l’Amour d’ouverture de Dieu. Et cette réponse négative contrarie le fait de subsister hors de Dieu Lui-même. On comprend alors les appels pressants du Seigneur à Sœur Faustine, en Pologne, juste avant la seconde guerre mondiale.

« Fais ce qui est en ton pouvoir pour que les pécheurs reconnaissent ma bonté. Fais savoir à tous que le Seigneur ne désire rien davantage que la conversion des âmes, leur persévérance à me suivre, et par-dessus tout, les âmes pécheresses pour lesquelles j’ai pris le corps pécheur. Écris que je leur parle par leurs remords de conscience, par leurs insuccès, par leurs souffrances, que je leur parle encore par la voix de l’Église. »

La seule condition, ou attitude, que Jésus prescrit, c’est de s’abandonner à Lui et d’avoir confiance en Lui.

Amen !

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